Voici un autre article d’une série dans laquelle nous mettons en vedette des membres de l’équipe de Santé Niagara et le travail qu’ils font à l’appui de notre réponse à la pandémie de COVID-19. Nous vous présentons Lesley Collins, gestionnaire clinique de l’unité COVID-19 à notre emplacement de St. Catharines.
Un des aspects les plus difficiles de la pandémie de COVID-19 touche Lesley Collins de près.
En effet, Lesley, gestionnaire clinique à notre emplacement de St. Catharines, aide à prendre soin de ses parents qui sont octogénaires, mais la nécessité de pratiquer la distanciation physique l’empêche de les voir.
« Normalement, je les amène faire l’épicerie et je les conduis à leurs rendez-vous, mais il y a maintenant cinq semaines que je ne les ai pas vus, déclare-t-elle. C’est très triste, et c’est difficile pour eux. Ils se sentent isolés. Je leur parle plusieurs fois chaque jour, mais ce n’est pas comme être avec eux. »
Sur le plan professionnel, Lesley a ajouté à ses responsabilités la transformation de son unité, le 4A, en unité réservée aux patients atteints de la COVID-19. Elle occupait le poste de gestionnaire clinique depuis seulement cinq mois quand cette décision a été prise. Cependant, comme il s’agit de l’unité de médecine générale et de médecine respiratoire, elle savait que l’équipe du 4A était prête et que ses membres possédaient les compétences et l’expérience nécessaires pour s’occuper des patients ayant une maladie respiratoire. Lesley, qui compte 39 années d’expérience en soins infirmiers à Santé Niagara, était l’infirmière responsable de l’unité avant de devenir gestionnaire.
De quelles façons votre rôle a-t-il changé depuis le début de la pandémie?
J’essaie toujours d’être pour mon équipe une présence rassurance au sein de l’unité. Je comprends que les membres de l’équipe sont inquiets, qu’ils ont plein de questions et qu’ils ont besoin de savoir qu’on veille à leur sécurité et à leur protection, et c’est une chose que je peux faire pour eux. En cette période tout à fait inédite, il est normal d’éprouver ces émotions. Mon rôle consiste à rassurer les membres de l’équipe et à les aider à rester concentrés sur notre tâche : prendre soin de nos patients. Au début de la pandémie, les renseignements changeaient constamment, car nous étions plongés dans l’inconnu. Nous avions beaucoup plus de caucus d’équipe et nous communiquions plus que d’habitude en raison de l’évolution rapide de la situation. Il est aussi important pour nous d’avoir un sens plus aiguisé de la façon dont nous continuons à prodiguer des soins et de maintenir un milieu de travail de qualité dans cette nouvelle réalité.
Comment la transformation de l’unité en unité COVID‑19 s’est-elle déroulée?
Nous avons beaucoup d’expérience dans la prestation de soins aux patients infectés par des virus respiratoires, comme le virus de la grippe A. C’est ce que nous faisons. Il y a eu une vaste planification au préalable; nous avons transféré les patients au 4A dans d’autres unités de soins ou dans d’autres milieux de soins ou encore nous les avons renvoyés à la maison en toute sécurité. Nous avons mis en place de nouvelles mesures pour protéger les patients et le personnel. Les membres de l’équipe portent tout l’équipement de protection individuelle (ÉPI) nécessaire, soit masque, écran facial, gants et blouse, lorsqu’ils fournissent des soins directs. Franchement, cette équipe est extraordinaire.
Qu’est-ce qui vous pose le plus grand défi durant la pandémie?
Je pense que l’équipe a trouvé la situation difficile au début du fait que les patients sont beaucoup plus malades qu’ils ne le sont typiquement. Nous trouvons aussi pénible que les membres de la famille ne puissent pas rendre visite à leurs proches. Cependant, les membres de notre équipe font preuve d’une compassion incroyable et aident les patients à parler à leurs proches par téléphone ou par vidéo. Depuis le début de la pandémie, nous devons aussi porter tout l’ÉPI chaque fois qu’on entre dans la chambre d’un patient. Il faut être très vigilant pour s’assurer d’enfiler et de retirer l’ÉPI correctement. Pour moi, le fait d’assumer un nouveau rôle et d’entrer dans une pandémie peu après comporte aussi certains défis. Heureusement, je bénéficie d’un soutien immense de la part de ma directrice, Heather Paterson, et du vice-président directeur, Services cliniques, et directeur des soins infirmiers de Santé Niagara, Derek McNally. Tous les membres de l’équipe se sentent soutenus. Heather vient régulièrement faire un tour dans l’unité, ce qui contribue largement à maintenir le moral des troupes.
Comment qualifieriez-vous le personnel multidisciplinaire et l’équipe de médecins de l’unité 4A?
Tout le monde fait preuve d’une grande compassion et de beaucoup de bienveillance. Tous sont hautement qualifiés. Nous formions déjà une équipe tissée serrée, mais cette épreuve nous a resserrés encore davantage. Quelle chance de pouvoir compter les uns sur les autres!
De quelles façons les autres unités de Santé Niagara vous ont-elles manifesté leur soutien?
Le personnel d’autres unités nous a envoyé des ballons et des messages pour nous remercier des efforts que nous déployons, ce qui est super. La pandémie nous a rapprochés en tant qu’organisation. Tous s’entraident et c’est comme ça à tous les emplacements de Santé Niagara. C’est vraiment touchant. Pour que nous puissions faire notre travail, il faut que d’autres unités dans tous les emplacements assument des tâches qui nous incomberaient normalement et qu’elles s’occupent d’autres populations de patients. Nous sommes devenus une équipe encore plus solide. Comme nous sommes tous interdépendants les uns des autres, nous accomplissons notre travail ensemble. Ce n’est pas que le 4A.
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