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TOUS SOLIDAIRES : « Tout le monde fait le nécessaire »

Posted Jun 3rd, 2020

TOUS SOLIDAIRES : « Tout le monde fait le nécessaire »

Voici un autre article d’une série dans laquelle nous mettons en vedette des membres de l’équipe de Santé Niagara et le travail qu’ils font à l’appui de notre réponse à la pandémie de COVID‑19. Nous vous présentons la Dre Stephanie Phillips, chirurgienne généraliste à Santé Niagara.

C’est la volonté inébranlable de l’équipe de soins chirurgicaux de faire les choses différemment qui a le plus frappé la Dre Stephanie Phillips durant la pandémie.

La Dre Phillips, chirurgienne généraliste à l’emplacement de St. Catharines de Santé Niagara, fait partie de l’équipe qui continue à réaliser des opérations urgentes et très urgentes depuis le début de la pandémie. À la demande du gouvernement provincial, notre réponse à la pandémie de COVID‑19 a compris le report de toutes les opérations non urgentes.

« Les membres de notre équipe de soins chirurgicaux sont ouverts et flexibles et tout le monde fait le nécessaire pour s’occuper des cas prioritaires. C’est bien de savoir que nous pouvons compter sur tous les membres de l’équipe, affirme la Dre Phillips, qui s’est jointe au rang de Santé Niagara en 2009 après avoir terminé ses études en médecine et son programme de résidence à l’Université McMaster. C’est un défi de taille, que tous ont relevé avec brio. Le soutien et l’attitude de l’équipe facilitent énormément notre travail. »

En tant que chirurgienne généraliste, la Dre Phillips réalise surtout des opérations à l’abdomen, notamment celles pour réparer une hernie ou retirer la vésicule biliaire, ainsi que des opérations oncologiques, dont celles liées au cancer du sein, au cancer du côlon et au mélanome. Jusqu’à présent, nos chirurgiens généralistes ont pratiqué quelque 140 interventions oncologiques depuis le début de la pandémie.

Santé Niagara a récemment reçu l’autorisation de reprendre graduellement les opérations, les interventions et les services en consultation externe au cours des prochaines semaines et des prochains mois, et ce, selon une approche par étapes.

De quelles façons votre travail a-t-il changé en raison de la pandémie?

Les membres de notre groupe de chirurgie générale des trois emplacements (Welland, Niagara Falls et St. Catharines) font vraiment front commun. Avant la pandémie, les chirurgiens généralistes travaillaient essentiellement à leurs emplacements respectifs et se côtoyaient rarement. Or, pour faire face à la pandémie, nous avons uni nos efforts et, en équipe, nous établissons l’ordre de priorité des patients et des cas de cancer les plus à risque (les interventions que peuvent réaliser les chirurgiens généralistes) afin de traiter ces patients le plus rapidement possible. Les chirurgiens généralistes sont maintenant à jour en ce qui concerne les opérations oncologiques. En outre, nous organisons l’horaire de manière à conserver l’équipement de protection individuelle, en ayant par exemple, le même chirurgien dans la salle d’opération toute la journée plutôt que trois chirurgiens différents. C’est impressionnant de voir la mesure dans laquelle nous rallions nos efforts. De plus, j’ai bien aimé faire la connaissance des chirurgiens des autres emplacements avec qui je n’avais pas l’habitude de travailler.

Quels sont certains des défis que vous avez eu à relever durant la pandémie?

Le plus gros défi a été d’établir les horaires et d’essayer d’organiser tout le monde, et ce, en respectant les principes directeurs et le cadre d’éthique selon lesquels il nous faut faire passer les cas prioritaires avant tout. De plus, les activités se déroulent moins rapidement qu’avant dans la salle d’opération. En effet, afin de nous permettre de travailler de la façon la plus sécuritaire possible, il y a en place beaucoup plus de protocoles à suivre et de précautions à prendre en raison de la COVID-19. Par exemple, une fois que le patient est anesthésié, il nous faut laisser l’air circuler pendant trois cycles, soit 18 minutes, afin de minimiser le risque d’exposition au virus dans l’air. Il en est de même après l’opération, c’est-à-dire qu’il faut attendre 18 minutes avant de quitter la salle.

Décrivez une chose que vous avez apprise durant la pandémie.

Pour moi, c’est le fait que les chirurgiens généralistes de tous les emplacements peuvent collaborer aussi étroitement. Je suis impressionnée par la volonté de tout le monde de changer et de s’adapter. Il nous arrive de nous dire « Je l’ai toujours fait de cette façon-là », mais cette pandémie nous incite à faire les choses autrement et à constater que cela peut fonctionner.

Par mesure de sécurité, est-ce que vous tenez vos rendez-vous avec les patients par téléphone ou par vidéoconférence avant et après l’opération?

Dans le cas des interventions spécialisées, ce n’est pas évident de faire des consultations de façon virtuelle avec de nouveaux patients, car c’est impossible d’examiner une hernie, par exemple, sur un écran. Toutefois, nous avons très souvent recours aux plateformes virtuelles pour faire le suivi et fournir les résultats. J’appelle mes patients après l’opération et j’utilise ce mode de communication dans toutes les situations qui s’y prêtent. En effet, certaines des consultations postopératoires qui se faisaient dans mon bureau peuvent maintenant se faire par téléphone, ce qui est nouveau pour moi. Il m’arrive cependant de devoir voir mes patients en personne dans mon bureau. Le cas échéant, nous prenons toutes les précautions nécessaires pour protéger contre la COVID-19.

Quel est l’aspect le plus difficile de la pandémie sur le plan personnel?

Comme j’ai quatre enfants, ce que je trouve le plus difficile, c’est de gérer leur degré d’anxiété et leurs attentes. Ils veulent sortir et participer aux activités qu’ils faisaient avant et se frustrent quand on les empêche de le faire. Pour moi, c’est ce qu’il y a de plus difficile.

Comment décompressez-vous après une journée de travail?

Crème glacée et exercice. Mon mari et moi essayons de faire une forme quelconque d’exercice tous les soirs, notamment du yoga, des étirements ou de la musculation. Certains soirs, nous jouons au basketball ou faisons une randonnée à vélo avec les enfants, ou encore, une belle marche quand il fait beau. La crème glacée vient après, en guise de récompense.

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